L'association Podor rive gauche
La forte connotation culturelle de la Maison Guillaume Foy a donné à ses propriétaires l'envie d'y développer des activités culturelles en faveur du patrimoine local. Des actions furent initiées, portées peu après par l'association Podor rive gauche que nous avons créée pour la circonstance. Pendant plus de cinq ans, nous avons mené des actions en faveur de la protection du patrimoine local et de son développement :
- restauration d'une façade de maison,
- organisation d'un stage de poterie,
- expositions de photos anciennes et sur le travail de Michel Adanson,
- présentation du livre de feu notre ami feu Demba Assane Sy,
- accueil de Marc Roger,
- exposition des photos de feu notre ami Oumar Ly,
- création d'une exposition sur l'histoire de Podor,
- balisage du sentier vers Ngawlé,
- création d'un espace associatif,
- désencombrement du quai de Podor, un important travail très apprécié par la polulation locale.
Et puis la fatigue aidant, nous avons pris quelques mois de repos, histoire de recharger les accus. Mais nos amis podorois nous ont maintes fois sollicités pour relancer les activités, et se sont impliqués eux-mêmes dans la relance de l'association, avec des idées nouvelles, aussi, depuis janvier 2018, nous avons relancé l'association Podor rive gauche et mené une première réalisation :
- L'ECOMUSEE DU COMMERCE FLUVIAL AUX SIECLES PASSES.
Installé dans l'ancienne quincaillerie de feu notre ami et voisin Maodo Diop, l'écomusée du commerce fluvial est une sorte de "boutique comme autrefois", avec une dimension pédagogique pour montrer l'évolition des techniques et des matériaux, le passage des produits importés aux produits locaux, dans un cadre exceptionnel : cet ancien comptoir fluvial créé en 1860 par Gaspard Devès, racheté par les Galeries Peyrissac en 1911, piuis par Maodo Diop qui y a créé la grande quincaillerie de Podor pendant près de quarante ans.
L'ASSOCIATION PODOR RIVE GAUCHE EST MORTE VIVE L'ASSOCIATION LAPPOL
Deux activités menées pendant la phase 1
L'Ecomusée du commerce fluvial aux siècles passés
L'activité principale menée cette année est la création de l'écomusée. Nous l'avions proposée à M Maodo Diop en juillet 2017, et il l'avait trouvée très sympathique et se réjouissait de pouvoir y jouer un rôle de guide pour parler du commerce tel qu'il l'avait connu dans les années 50, alors jeune employé chez Peyrissac, avant de créer et diriger sa propre entreprise. Il nous a malheureusement quittés peu après, mais ses fils ont pris la relève, relevé le défi, retroussé leurs manches, et, avec quelques membres de Podor rive gauche présents à Podor, ont nettoyé, retiré des tonnes de poussières et vieilleries, réparé les étagères, repeint les murs, puis installé tout ce qu'ils ont pu récupérer dans les arrières boutiques de la quincaillerie de leur papa. A aux se sont ajoutés, outre les membres de l'association, une poignée de podorois qui ne cesse de grossir, chacun apportant qui un objet, qui un document.
Le petit musée de Ngawalé, en voute nubienne Une amie de Banon séduite par nos histoires de Podor a souhaité apporter sa contribution à des projets de développement qui touchent directement des individus, familles, travailleurs, créateurs de petites activités génératrices de revenus. L'idée est partie des constructions de maison en terre, sur le modèle des voutes nubiennes, et sur le fait qu'il était possible de construire une maison de terre pour quelques centaines d'euros. Nous étions alors en contact avec l'association AVN, la Voûte nubienne, qui développe la technologie de construction de maisons en voûte nubienne dans la région, et avec un ami agriculteur de Ngawlé qui souhaitait construire une maison pour sa famille. Le lien était facile et il allait pouvoir servir de pionnier pour le développement de cette technologie dans son village. Un village dont nous avons balisé le sentier, et où les clients de l'Auberge du Tékrour font souvent des randonnées pédestres. Le projet a évolué et est devenu associatif. Malheureusement, dirons nous, car il est à craindre qu'il n'ait plus le même avenir que s'il était resté privé et familial. La maison de terre est aujourd'hui construite et on espère que l'association des jeunes de Ngawlé en fera un usage aussi pertinent que ce qu'aurait fait notre ami Diop.