Abdourahmane Niang, qui sauva le Fort de Podor quand celui-ci fut abandonné dans les années 90 par la gendarmerie nationale, transférée dans un nouveau local (le foyer des jeunes !!!). Avec son collègue et ami Ibrahima Sy, ils l'ont protégé contre le pillage qui ne s'attarda pas à s'y développer, ils y ont organisé des visites, décompté le nombre et l'origine des visiteurs, et monté l'opération de sensibilisation sur son devenir qui a abouti à la restauration par la coopération française et à la très regrettable mise à l'écart de M Niang qui aurait pu (dû) en devenir le conservateur, ne serait-ce que pour une période de transition, mais cela c'est une autre affaire ! Abdourahmane Niang qui espérait, avec nous, restaurer la maison du directeur de l'école régionale Racine Cheikh Sow, construite à la fin du 19e siècle, pour en faire une maison du patrimoine scolaire, Abdourahmane Niang, frère de feu le général Niang, ancien ministre, Abdourahmane Niang, l'ami de la Maison Guillaume Foy, qui nous l'avait fait aimer le jour où nous sommes venus la visiter pour la première fois, Anne jean-Bart, Nadjirou Sall et Eric Silvestre, Abdourahmane Niang nous a quittés cette année 2023, au printemps
BANEL et ADAMA, le film de Ramata-Toulaye Sy, a été tourné en grande partie à Donaye, en juin 2022, sous une chaleur toride, et fut présenté un an plus tard au Festival de Cannes. Féliciations à la réalisatrice ! L'Auberge du Tékrour a accueilli pendant plus d'un mois une partie de l'équipe de tournage.
Notre vieil ami Ibrahima Sy est parti, lui aussi, en mars 2022. Il était très fréquent dans la Maison Guillaume Foy et avait souvent guidé des clients de l'Auberge lors de randonnées vers Ngawlé ou du circuit Ile à Morphil. Il était aussi le gardien du Fort, et le principal guide à même d'en raconter l'histoire, à la suite de son ami et complice Abdourhamane Niang, qui n'a plus les jambes pour le faire.
2021 : ça repart
La saison s'est déroulée tant bien que mal, sans touristes, ou presque, avec des personnes en mission. Nous avons survécu et la tonnelle est presque couverte de jasmin. Nous attaquons la saison 2021/2022 en faisant quelques travaux d'entretien, notamment l'escalier et la galerie en bois. On espère démarrer officiellement le 15 octobre.
2020 : Bamako twist
La ville de Podor est sans dessus dessous. Robert Guédiguian, le célèbre réalisateur marseillais, réalise un film qui, à défaut de Bamako, est tourné entre Podor, Thiès et Saint-Louis. Nous avons la script, des cameramen et Maleck, le producteur exécutif, à l'auberge. Il y a des vieilles voitures devant la porte et, un certain jour, un vent de sable de folie (photo)
2019 : le restaurant Tène Yacine
Nos amis de Podor nous le réclamaient, arguant du fait qu'il n'y avait pas de restaurant digne du nom dans la ville. Nous avons aménagé la salle de réunion, ouvert une porte sur la rue, carrelé le sol, refait les peintures et la décoration, avec des portraits de personnaliutés locales, et baptisé le restaurant du nom de Tène Yacine, une femme qui fut propriétaire de la Maison Guillaume Foy au tout début du 20e siècle, et dont le nom fut donné à l'embarcadère des pirogues. Sans doute au regard de faits qui ont marqué sa présence sur le quai.
Juillet 2019 : Anne Jean-Bart
Notre amie Anne Jean-Bart nous a quittés, en ce mois de juillet 2019. Podor était son idée, et la Maison Guillaume Foy, "sa maison". Ou son rêve, tout au moins, depuis près de vingt ans. Après qu'elle y eut dormi lors d'un séjour à Podor. Un rêve qui aurait pu lui glisser entre les mains si, en 2003, avec une poignée d'amis, elle n'avait pas réussi à acquérir cette maison dont elle rêvait depuis près de vingt ans.
Fin 2016 : LA MAISON GUILLAUME FOY REND HOMMAGE A OUMAR LY
Oumar Ly aimait faire une halte à la Maison Guillaume Foy quand il se rendait de sa maison à son studio. Ou au retour. Enfant il y passait du temps car son père y était employé. Il avait souhaité y créer "sa boutique", comme il aimait le dire, où il exposait et vendait des photos. Les portraits de brousse présentés dans le livre réalisé par Frédérique Chapuis y sont encore exposés et vendus, en tirages Noir et Blanc de qualité réalisés à partir de photos scannées et imprimées à Lyon, dans un laboratoire professionnel, vendus au bénéfice de sa famille. En plus de ces photos, la Maison Guillaume Foy lui rend hommage avec à travers un mur de photos intitulé "Oumar Ly photographié", avec un ensemble de photographies de lui, prises par des amis, des clients.
2017 : VOYAGE D'ETUDE DES ELEVES DU COLLEGE D'ARCHITECTURE DE DAKAR ET DU DEPARTEMENT "METIERS DU PATRIMOINE DE L"UGB" DE SAINT-LOUIS Une quarantaine d'élèves des deux institutions ont fait à Podor en février 2017 un voyage d'étude consacré au patrimoine local, architectural et naturel. Ils ont visité les bâtiments construits aux siècles passés, maisons du quai, halle du marché, école régionale, forêt et village de Ngawlé, un village en architecture de terre situé à 2h30 de marche de Podor par la boucle du fleuve. Ils ont également apporté un appui aux actions menées par la Maison Guillaume Foy, en l'occurence, la création d'une maison du patrimoine scolaire dans la maison du directeur de l'ancienne école régionale, construite en 1894, actuelle école Racine Cheikh Sow, et le balisage du sentier Podor Ngawlé. Ils étaient accompagnés par Annie Jouga, architecte, responsable au Collège d'architecture, et Abdoul Sow, professeur à l'UGB.
2016 : DEMBA ASSANE SY NOUS A QUITTES
Le 4 mars 2016, notre vieil ami Demba Assane Sy nous a quittés. Il était le vice doyen de Podor, plein de vie, passionné par l'évolution du monde, les grands travaux qu'il aimait regarder sur la chaîne Discovery, l'histoire de Podor, à laquelle il avait consacré un livre, "L'escale de Podor", que la Maison Guilaume Foy venait de rééditer avec lui, et avait lui même vécu une vie riche qu'il avait racontée dans son livre "Parcours d'un jeune peuhl à l'assaut de la vie". Etant infirmier d'état, il n'avait pas le droit d'exercer un second métier si bien que, pourtant passionné de photographie, il avait formé sa propre fille et son jeune voisin Oumar Ly, jusqu'à donner à ce dernier son matériel photo. Il est mort deux jours après son élève ! Demba Assane était notre ami et nous lui rendions fréquemment visite. Quelques semaines avant sa mort, il avait animé dans la cour de la Maison Guillaume Foy, la Journée du patrimoine, et une poignée de lycéens étaient restés suspendus à ses lèvres pendant toute sa discussion sur l'histoire de Podor dont il disait devoir raconter la vérité tant qu'il serait en vie !
2016 : OUMAR LY NOUS A QUITTES
Le photographe podorois qui avait conquis les galeries internationales avec ses photos des années 60, véritables témoignages sur la vie dans le Fouta, les tenues, les coiffures, les bijoux, et autres attitudes, notamment des jeunes, est décédé le 2 mars 2016. Il passait presque chaque matin à la Maison Guillaume Foy qu'il aimait pour y avoir vécu enfant, quand son père était employé de Lakhmery. Il y avait localisé "sa boutique" où, parallèlement au Studio Thioffy dans lequel il travaillait depuis toujours, il exposait des tirages Noir et Blanc pour les vendre. Il doit à Frédérique Chapuis, journaliste française chargée de ka photographie dans la revue Télérama, qui l'avait découvert lors d'un séjour à Podor, d'avoir pu exposer ses photos à Paris, Lyon, Bamako, Saint-Louis, Podor, et la réalisation d'un livre sur ses "Portraits de brousse" des 60. Il était un peu le fils spirituel de Demba Assane Sy qui l'avait initié à la photo alors qu'il était tout jeune, et qui est décédé deux jours après son élève, le 4 mars 2016. Son fils Mamadou Ly a pris la relève de son père dans le studio Thioffy.
2013 : OUMAR LY A L'HONNEUR A PODOR
Des jeunes podorois proches d'Oumar Ly avaient décidé de rendre hommage à son oeuvre en organisant une journée d'action dans le Fort de Podor. Exposition de ses photos et affiches, lutte traditionnelle et défilé de mode. Le public est venu en nombre en début de soirée, après avoir laissé passé les heures torrides de la journée plombée par un soleil de feu.
TOURNAGE D'UN FILM A PODOR
Une équipe de cinéma a séjourné par deux fois à Podor en avril et juin pour tourner des ilages d'un film qui se situe entre le Mali, le Sénégal et la Mauritanie. Une histoire en deux temps qui s'écrit au fil du tournage, après que le réalisateur, Urs, un suisse allemand installé à New York et restaurateur à Montréal (!) ait été emprisonné en Mauritanie après que son caméraman qui filmait à Nouadhibou ait élé lui même arrêté ! Réalité ou fiction ? Ainsi vont les choses.
Aventure de fous, s'il en est, qui a donné envie au réalisateur de modifier son scénario et d'y intégrer la séance de la prison, assez cauchemardesque semble-t-il, mais éclairée par une rencontre qui en a changé l'esprit : la rencontre entre Urs, le réalisateur et Dahmi, un chercheur saharoui lui même emprisonné pour des raisons rocambolesques. L'amitié entre les deux prisonniers constitue désormais une des oasstures du scénario. Affaire à suivre.
Et pour l'anecdote, la bibliothèque de la Maison Guillaume Foy contenait un livre d'Ahmed Baba Miské : "Front Polisario, l'âme d'un peuple" acheté par Eric Silvestre dans les années 70, et qui, à cette occasion, a trouvé sa juste destination en étant offert à Dahmi.
2011 : IBRAHIMA SALL NOUS A QUITTES
Ibrahima était notre ami. Proche parent de Nadjirou Sall, un des copropriétaires de la Maison Guillaume Foy, et président de Podor rive gauche, Ibrahima était né et avait vécu, enfant, à Donaye, dans l'une de ces maisons que nous aimons vous faire visiter. Il était inspecteur d'enseignement, en poste à Podor depuis quelques années, et fréquent à la Maison Guillaume Foy. Il était le secrétaire de l'association Podor rive gauche et s'était pleinement investi dans la réception de la Méridienne du griot blanc, de Marc Roger. Peu avant la dernière assemblée générale de juillet, il a souhaité ne pas renouveler son mandat, devinant sans doute ce que la longue maladie qui le poursuivait depuis deux ans lui réservait. Il nous a quitté en août.
2011 : SEYDINA INSA WADE NOUS A QUITTES
Seydina Insa Wade, que tous ses amis appelaient Sidi, était un grand chanteur sénégalais, de la trempe de Bob Dylan, tant ses textes étaient forts, ses musiques acoustiques envoûtantes et mélodieuses. Chanteur des années 70, avec l'orchestre du Sahel, Seydina a mené une carrière tranquille, au fil de ses déplacements, entre la France et le Sénégal, mais aussi entre les arrondissements de Paris, comme il aimait à le dire.
Certains d'entre nous étaient très proches de lui et avaient partagé de grands moments de vie, de musique, lors de voyages en France, en Italie, en Suisse, au Sénégal, et à Podor. C'est pour cela que nous tenions à lui rendre hommage ici. Ceux qui souhaitent entendre sa musique peuvent aller sur Internet et acheter son dernier album (Reen/Racines), qui sonne un peu comme une sortie de scêne.